Bonne nuit !


Boirais-je, ô ma Muse, à la source de l'Amour ?
Onirique destin, ce ne serait que brume !
Nul objet ne hante si follement mes jours
Ni démord, terrifiant, de mon âme qu'il plume !
Ereintée, je découvre partout son regard véniel.

Nenni ! Je sais bien qu'il ne faut céder à lui,
Usurpateur de l'amitié d'un autre roi !
Incapable pourtant de repousser sa voix
Tandis qu'il me tue en me souhaitant: "Bonne nuit !"